(AOF) – Conformément à l’accord signé en août 2019 entre Orange MEA S.A. et les actionnaires minoritaires de la société Orange Niger S.A., et suite à l’approbation des autorités compétentes, Orange MEA S.A. a finalisé la cession de l’intégralité de sa participation de 95,5 % dans Orange Niger à Zamani Com S.A.S. La société Zamani Com S.A.S. est détenue à 100 % par Rimbo Invest de Mohamed Rissa et Greenline Communications de Moctar Thiam, tous deux actionnaires minoritaires de la société Orange Niger.
Les services de l’entreprise continueront d’être commercialisés sous la marque Orange pendant une période de transition.
La région Afrique et Moyen Orient reste une priorité stratégique pour le Groupe Orange. Toutefois, l’environnement de marché au Niger conduit Orange à prendre cette décision en toute responsabilité en privilégiant la continuité des activités au profit des clients, ainsi que la protection des intérêts des femmes et des hommes d’Orange Niger.
La valeur de cette transaction reste confidentielle.
AOF – EN SAVOIR PLUS
Orange – Les points à retenir
– Opérateur télécom numéro 1 en Europe ;
– Activité de 41,4 Mds€, structurée en 6 grandes branches : la France pour 44 %, l’Espagne pour 13 %, le reste de l’Europe (essentiellement la Pologne) pour 14 %, l’Afrique-Moyen-Orient pour 12 %, les services aux entreprises pour 18 % puis les opérateurs internationaux et services partagés ;
– Positionnement « premium » par rapport à la concurrence et stratégie de hausse de la rentabilité par le déploiement d’offres convergentes avec près de 11 millions de clients en Europe et une génération de 7,1Mds€ de revenus ;
– Accélération de la génération d’autofinancement libre, indispensable au financement de la 5G ;
– Positions fortes en Europe dans les services aux entreprises, notamment la cybersécurité, renforcée par l’acquisition de SecureLink ;
– Relais de croissance avec le lancement en Pologne, en Afrique et en France d’offres de services bancaires, pour un coût d’investissement maîtrisé ;
– Traitement favorable aux actionnaires avec un dividende sécurisé à 0,70 € au moins jusqu’en 2020 et des programmes d’actions.
Orange – Les points à retenir
– Cadre réglementaire défavorable, marqué par une pression accrue des instances régulatrices, voire politiques et intervention de l’Etat dans la stratégie du groupe ;
– Sensibilité de la valorisation boursière aux déclarations des concurrents, tel Vodafone ;
– Ralentissement en début d’année de la croissance des revenus ;
– Lenteur de la montée en puissance des activités bancaires en France ;
– Rentabilité opérationnelle de la Pologne et des services aux entreprises inférieure à celle des autres divisions;
– Valeur de rendement dans un secteur boursier considéré comme structurellement déflationniste par les analystes ;
– Evolution de l’indicateur « Arpu » d’utilisation des services par les abonnés ;
– Exécution du déploiement d’Orange bank en France : objectif de 2 millions de clients en dix ans et d’un bénéfice d’exploitation équilibré d’ici 5 à 6 ans ;
– Intégration de la fintech allemande Raisin, spécialisée dans l’épargne en ligne ;
– Evolution du dossier de reprise des câbles sous-marins d’Alcatel ;
– Retombées du partenariat en R&D avec NTT, portant sur la connectivité, les réseaux 5G, la cybersécurité et l’intelligence artificielle ;
– Objectif 2019 d’une légère croissance du résultat d’exploitation, d’une baisse légère du Capex, d’un ratio dette / EBITDA autour de 2 et d’un dividende de 0,70 € au moins ;
– Forte présence de l’Etat dans le capital (13,45 % directement et 13,5 % par le FSI), ce qui affecte la valorisation boursière.
Opérateurs télécoms
Les acteurs cherchent à se réinventer face au développement des nouveaux usages. Les opérateurs européens, dont les revenus ont chuté de 17% entre 2017 et 2018, doivent diversifier leurs services afin de fidéliser leurs clients et améliorer ainsi leur rentabilité. Sur le mobile, le revenu moyen par abonné a baissé de 52% en Europe entre 2008 et 2016, selon une étude publiée par Sopra Steria Consulting. Cette tendance s’explique par la saturation du marché (90% des européens disposent d’un accès à internet fixe et/ou mobile), la recherche croissante de contenus des utilisateurs et, enfin, la virtualisation des réseaux d’entreprise.
En se positionnant davantage vers la clientèle professionnelle, les grands opérateurs, en recherche de nouveaux relais de croissance, procèdent à une consolidation du marché.
Sources de l’article : Capital.fr